En ce dernier dimanche de l’année liturgique, nous entendons encore une fois ce très bel évangile de saint Matthieu sur le jugement dernier.

Ce récit fait ressortir un questionnement identique des deux parties (les hommes les uns des autres) suite à la constatation du Fils de l’Homme : « Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu ? Tu avais donc faim et nous t’avons nourri ? Tu avais soif et nous t’avons donné à boire ? Tu étais un étranger et nous t’avons accueilli ? Tu étais nu et nous t’avons habillé ? Tu étais malade ou en prison… Quand sommes-nous venus jusqu’à Toi ? »

Même si aujourd’hui nous ne sommes pas au jour du jugement, il est peut-être intéressant, voire nécessaire, pour chacun d’entre nous de méditer ces paroles en nous demandant si au cours de l’année liturgique qui s’achève :

« Ai-je suffisamment été attentif à ce qui m’entourait ?

Ai-je su reconnaître la présence de Jésus-Christ dans la main tendue par la paroisse qui cherchait un animateur, un bénévole, qui proposait une rencontre, une activité ?

Ai-je su reconnaître la personne du Christ dans l’individu qui me sollicitait par une parole, par un geste ?

Ai-je su reconnaître le Christ dans ces victimes de violences, d’accidents, de guerres que les médias me présentent quotidiennement ?

Ai-je su… » la liste pourrait encore être longue.

Il ne s’agit pas de se mortifier parce que l’on n’a pas su reconnaitre Dieu dans d’autres personnes. Il s’agit d’en faire déjà un début de repentance, voire même d’aller s’en confesser ; et surtout d’en faire un tremplin pour l’avenir comme disait Lord Baden Powel au sujet de l’échec. Initions la nouvelle année qui s’ouvre par le premier dimanche de l’Avent, avec ces occasions manquées en tête afin que nous sachions dorénavant y être plus attentifs.

Il s’agit d’en faire une action de grâce, car le Seigneur Tout-Puissant me donne encore une chance à travers les différents exemples, de me corriger, de me transformer.

L’image et la ressemblance de Dieu ne sont pas une question de morphologie ou d’intelligence. C’est pour chaque individu, une capacité à l’amour du prochain, à la compassion pour autrui, à l’empathie pour celui qui souffre.

Entendons cet évangile non pas comme le tranchant d’une guillotine qui s’abat ; mais comme une proposition, offerte par Dieu, pour nous transformer, nous convertir, et faire de l’année qui va s’ouvrir une année meilleure que la précédente.

 Abbé Stéphane Gravereau

 

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