La question est souvent posée de savoir pourquoi le Christ s’est fait baptiser ? Il n’avait pas besoin comme nous d’être libéré du péché ! Alors pourquoi ?

Dans l’eau du baptême, le Christ en réalité rejoint et plonge cette humanité pécheresse qui est nôtre. Il la marque pour toujours de la Miséricorde divine, dans l’eau bouillonnante du Jourdain. Ainsi s’ouvrent pour nous les cieux ! Non pour jeter sur terre les foudres du ciel, mais pour ouvrir des chemins de communion du ciel et de la terre. Dans la figure du Christ qui descend et qui remonte, nous voyons donc le visage de ce Dieu qui s’engage à corps perdu dans l’histoire des hommes.

L’Esprit de Dieu ne peut être qu’Esprit de Paix, de Justice, de Lumière, de Pardon, d’Amour. Il repose sur le Christ au sortir de l’eau, il repose en Lui sur tout baptisé et pour tout homme en ce monde. Ce temps de théophanie est aussi une invitation à sortir de nous-mêmes pour aller à la rencontre du prochain ou d’un quartier à la manière du Christ qui est sorti de Dieu pour venir nous chercher. « Celui qui nous apprend que nous sommes pécheurs ne vient pas nous rejeter avec dégoût (d’ailleurs, si c’était le cas, pourquoi viendrait-il ?). Non : il vient pour nous chercher – plus encore : il vient pour s’identifier avec nous. Lui, qui est l’Immaculé, il vient se salir les mains, se souiller avec les pécheurs. Mais pourquoi le fait-il ? La seule réponse possible, c’est que les pécheurs ont du prix à ses yeux » (Mgr Jean-Pierre Batut – Homélie 11/ 01/2015). Avons-nous conscience que nous avons du prix aux yeux de Dieu ? Notre pastorale est-elle une occasion de témoigner à celles et ceux que nous accueillons et que nous rencontrons qu’ils ont du prix aux yeux du Seigneur ?

C’est cela la foi chrétienne que nous avons reçu le jour de notre baptême. Cette fête liturgique est aussi l’occasion pour le chrétien de « réveiller la mémoire de son baptême », afin qu’il ne soit pas « un événement du passé qui n’a plus aucune incidence sur le présent » mais qu’il soit vécu « tous les jours, comme une réalité actuelle de l’existence » (Pape François – Homélie 12/01/2015).

Frères et sœurs, que l’Esprit de force et de joie, l’Esprit d’amour qui est l’Esprit de Dieu et qui est Dieu, nous consacre tous à son service. Belle et sainte année à vous dans l’action de grâces des années passées à saint Antoine des 15/20. Je remercie le Seigneur pour tout ce qu’il m’a donné de vivre avec vous tous et en particulier avec les enfants, jeunes et familles.

Père Camille MILLOUR 

 

Feuille d’informations paroissiales du 8 au 16 janvier 2022