Il est une belle et ancienne tradition dans l’église de Paris, à laquelle ne se dérogera pas notre nouvel archevêque monseigneur Ulrich, qui est d’associer à la vigile de la solennité de Pentecôte la célébration des confirmations d’adultes.

La célébration du sacrement de la confirmation des adultes (qui se fait deux fois durant l’année scolaire ; à l’automne et à la Pentecôte, en raison du nombre conséquent d’adultes qui demandent à recevoir ce sacrement au nombre d’environ 350 à 400 personnes par célébration) présidé par l’évêque, associe la prière de la Vigile et la célébration du sacrement donnant à cette cérémonie une solennité plus grande puisque l’enracinant d’avantage dans l’évènement biblique du don de l’Esprit Saint aux apôtres, à l’Église.

Commençant par l’appel nominatif de tous les récipiendaires, ils viennent se signer à la vasque baptismale rappelant leur baptême. Ils sont aussi  nombreux à recevoir pour la première fois l’Eucharistie. Seul l’évêque (et ceux qu’il a dûment mandatés) pouvant conférer ce sacrement, l’unité de l’église locale et de l’église universelle est manifestée pour le bien spirituel des fidèles et des confirmés.

Ce sacrement qui manifeste l’imprégnation du candidat par le Saint Esprit trouve un écho particulier en cette solennité de la Pentecôte où 50 jours après Pâques, et 10 jours après l’Ascension, il nous est redit que le Christ Jésus avait annoncé aux disciples la descente de l’Esprit Saint, du Paraclet.

Cet Esprit Saint qui permet d’annoncer sans crainte la passion et la résurrection de notre Seigneur, qui se répand sur toute l’église et accomplit les paroles sacramentaires, qui offre aux bénéficiaires un grand nombre de dons provenant de Dieu et permettant de conformer nos vies au Seigneur.

Il est peut-être bon et utile de nous rappeler ces dons que nous avons reçus lors de notre confirmation qui nous configurent au Dieu vivant.

La sagesse : elle fait goûter la présence de Dieu, dans un plus grand compagnonnage avec lui, et un plus grand dynamisme missionnaire. C’est le don contemplatif par excellence.

L’intelligence : elle aide à entrer dans le mystère de Dieu, à comprendre de l’intérieur la foi, les Écritures, à distinguer l’erreur de la vérité. Par ce don, chaque chrétien peut devenir un authentique théologien.

La science : elle permet de reconnaître Dieu à l’œuvre dans la nature et dans l’histoire, de recevoir le monde comme un don de Dieu. Elle donne le sens de la précarité de l’univers.

La force : elle donne la persévérance dans l’épreuve, le courage du témoignage. Elle soutient les martyrs mais aide aussi au quotidien à accomplir son devoir d’état et à vivre le combat spirituel. C’est l’héroïsme de la petitesse.

Le conseil : c’est le don du discernement spirituel. Il ajuste ce qu’il convient de faire ou d’éviter, de dire ou de taire. Il dispose à voir clair en soi et dans les autres.

La piété : elle fait entrer dans l’expérience de la paternité de Dieu, de sa proximité, de sa tendresse. Elle nous donne la confiance de l’enfant. Elle nous rend proche aussi des autres.

La crainte : ce n’est pas la peur de Dieu mais le sens de sa grandeur. La conscience de l’infinie distance entre le Tout-Autre et nous, ses créatures. Ce don suscite une attitude d’humilité et d’émerveillement.

Abbé Stéphane Gravereau

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