L’avez-vous remarqué ?  Certains catholiques se disent fièrement croyants mais réservent leur adhésion à ce que leur raison, avec ses limites vite atteintes, leur permet de dominer.                       Ainsi, ils ne trouvent guère de preuve de la  vie après la mort, et l’ignorent de fait. Certes,  la science suggère  dans la création des dimensions ou des univers inconnus. Mais une survie semble si improbable lorsqu’on voit la mort faire son œuvre !

L’attitude de foi consiste à prendre au sérieux tout ce que Jésus a dit, fait, promis, tout ce que sa Résurrection authentifie et que son Église nous transmet. Notre raison aura alors à  percevoir la cohérence et la beauté de ce secret révélé, qui dépasse heureusement notre intelligence. Le don de la foi nous a été fait à notre baptême, comme une petite lumière qui nous guide. Sa clarté peut s’affaiblir, s’éteindre, mais aussi ressurgir et nous mettre dans une évidence insoupçonnée. La guérison de l’aveugle, dans l’évangile de ce dimanche, nous invite à crier à Jésus : « Maitre, que je retrouve la vue de la foi ! ».

Jésus nous promet la résurrection. En l’attente de ce don définitif, c’est en étant greffés à son corps  ressuscité que nous sommes dans l’espérance et  qu’après la mort nous serons dans la lumière du face à face. Pour cela, il faudra que soient brûlées au feu de son amour toutes nos opacités et nos résistances, grâce à la prière de l’Église, nécessaire et efficace. C’est le processus du « purgatoire ».

Il reste la possibilité que nous nous soyons enfermés dans  la carapace d’un refus définitif de l’amour, mettant en échec le projet pour lequel Dieu a tout donné. C’est que l’on appelle l’enfer. Ce serait trop bête de tout rater de la sorte, et Jésus nous invite à tout faire pour l’éviter.

Nous sommes en communion  avec les saints qui nous attendent et avec les défunts que nous pouvons aider. Ce n’est pas trop beau, c’est juste assez beau pour être vrai.

Mgr Jean-Marie Dubois

Feuille d’informations paroissiales du 23 oct au 7 nov