Ce sont les premiers pas d’un long itinéraire qui conduira à l’assemblée des évêques en 2023 à Rome. Près de 300 participants venus de quatre continents étaient présents ce 9 octobre en salle du Synode pour un temps de réflexion sur le Synode sur la synodalité. Cardinaux, évêques, prêtres, religieuses et religieux, laïcs – dont 20 jeunes -, sans oublier le Pape François : l’assistance était comme un échantillon de l’Église universelle, annonçant déjà la volonté d’impliquer tous les membres du Corps du Christ dans ce parcours commun.

Ce n’est ni un « parlement » ni « une enquête d’opinion » mais un « moment ecclésial » dont l’acteur principal est l’Esprit Saint. Les premiers mots du Souverain Pontife ont résonné comme un avertissement : « s’il n’y a pas d’Esprit, il n’y aura pas de Synode ».

« Nous vivons ce Synode dans l’esprit de la prière que Jésus a adressée de tout son cœur au Père pour ses disciples : “Que tous soient un” (Jn 17, 21) », a souligné le Pape, résumant le sens de cet événement : « Dans l’unique Peuple de Dieu, nous cheminons donc ensemble, pour faire l’expérience d’une Église qui reçoit et qui vit le don de l’unité et s’ouvre à la voix de l’Esprit ».

Le Pape a souligné avec force que c’est une occasion de rencontre, d’écoute et de réflexion « comme un temps de grâce qui, dans la joie de l’Évangile, nous permet de saisir au moins trois opportunités. La première est de s’orienter non pas occasionnellement mais structurellement vers une Église synodale : un lieu ouvert où chacun se sent chez lui et peut participer. Le Synode nous offre aussi l’opportunité de devenir Église de l’écoute : faire une pause dans nos rythmes, réfréner nos angoisses pastorales pour s’arrêter et écouter. Écouter l’Esprit dans l’adoration et la prière. Comme la prière d’adoration nous manque aujourd’hui ! Beaucoup ont perdu non seulement l’habitude, mais aussi la notion de ce que signifie adorer. Écouter les frères et sœurs sur les espérances et les crises de la foi dans les différentes régions du monde, sur les besoins urgents de renouveler la vie pastorale, sur les signaux qui émergent des réalités locales. Enfin, nous avons la possibilité de devenir une Église de proximité. Revenons toujours au style de Dieu : le style de Dieu est proximité, compassion et tendresse. Dieu a toujours travaillé ainsi. Si nous n’arrivons pas à cette Église de proximité avec des attitudes de compassion et de tendresse, nous ne serons pas l’Église du Seigneur.

Et cela, non seulement en paroles, mais grâce à la présence, afin que s’établissent des liens plus étroits d’amitié avec la société et le monde : une Église qui ne se sépare pas de la vie mais qui prend en charge les fragilités et les pauvretés de notre temps, soignant les blessures et guérissant les cœurs brisés avec le baume de Dieu. N’oublions pas que le style de Dieu doit nous aider : proximité, compassion et tendresse ».

Qu’il en soi de même à notre échelle pour notre paroisse et toutes les activités qui en découlent.

Père Camille Millour, Vicaire

 

Feuille d’informations paroissiales du 16 au 24 octobre 2021