Très cher-e-s ami-e-s de la paroisse Saint-Antoine des Quinze-Vingts,
Vos chaleureux témoignages d’amitié et de soutien nous ont profondément touchées Michèle, ma Maman et moi, sa fille Valérie. Nous vous en remercions très sincèrement.

Comme vous, toute sa famille aussi a cru que la force intérieure de Papa, son courage et sa foi auraient raison de cette funeste épidémie.

Malheureusement, le 9 avril 2020, la maladie l’a emporté loin de sa famille qu’il aimait tendrement, et loin de vous tous qui l’aimiez comme un frère et un ami précieux. Je sais combien il nous manque et combien nous aurons à cœur d’honorer sa mémoire.

Comme de nombreuses familles à Paris, en France, et dans le monde, nous subissons cette épreuve violente et douloureuse. Mais c’est vrai, Papa n’avait pas peur de la mort !

Parisien de la première heure, il est né le 14 octobre 1936 à la maternité de la Pitié-Salpêtrière. N’ayant malheureusement pas connu la chaleur d’un foyer ni l’amour d’une mère, il n’a pas eu les mêmes chances qu’un autre enfant au départ de la vie. Il a fallu qu’il soit fort pour faire preuve de tant de résilience, alors que jeune soldat français, il a été appelé durant 28 mois en Algérie. Deux années d’une grande dureté qu’il nous racontait à Maman et moi, tellement cette sale guerre l’avait profondément marqué.

Formé à l’école d’Alembert, Papa était ébéniste d’art dans un célèbre atelier du passage de la Main d’Or, dans le faubourg Saint-Antoine. C’est aussi dans ce quartier qu’il a rencontré Maman et fondé une famille qu’il a beaucoup aimée. Il me disait souvent quand j’étais petite que j’étais sa seule famille de sang, mais il a été si heureux et fier, en 1989, d’avoir sa petite-fille Anastasia puis en 2019, une adorable arrière-petite fille, Capucine, qu’il chérissait et bénissait quand il la voyait.

Il me reste à le remercier pour tout ce qu’il m’a apporté, en plus d’être mon père tant aimé, le respect et l’ouverture aux autres, en particulier, le goût du beau et du travail bien fait. Sa conduite dans la vie a toujours été un très bel exemple pour moi.

Encore merci des témoignages sincères et affectueux que Papa vous a inspirés.
Nous ne pouvions imaginer avec Maman combien il était apprécié à ce point par vous tous et toutes. J’aurai grand plaisir à faire votre connaissance lors de la belle cérémonie religieuse qui nous rassemblera autour de lui dès que possible.

Prions pour lui et demandons à Marie qu’il aimait comme sa propre mère, de le garder à ses côtés pour la vie éternelle.

Valérie Lepage-Coyault