Il est amusant de constater combien le fuit de la vigne et du travail des hommes a toujours susciter de l’intérêt, et surtout de l’imaginaire. L’histoire nous relate qu’aussi bien les germains que les chinois voyaient dans ce breuvage un moyen pour avoir une parole vrai et franche après son absorption.

Aujourd’hui, si le vin n’est pas forcément le numéro 1 de l’ivresse, il n’en demeure pas moins qu’il faut avancer en précisant les articles L3322-2, L3342-4, L3323-2 du code de la santé publique : « L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération »

Mais le vin est bien présent dans la Sainte Écriture, bien plus que tout autre alcool ; nous le retrouvons, de façon non exhaustif, dans l’Ancien Testament : depuis la soûlerie de Noé qui l’emmena à être nu au beau milieu de sa tente (Gn 9,21) en passant par l’enivrement d’Urie par le roi David (2 Sam 11,13) pour continuer avec Ben Hadad, ivre avec 32 autres rois (1 Roi 20,16). Mais bien sûr, il n’est pas uniquement question du vin lorsqu’il y a beuverie, Saint Paul recommande à Thimothée (1 Tim 5,23) de prendre du vin.

« Le vin réjouit le cœur de l’homme » chante le psaume 104 puisqu’il est le résultat de la collaboration du Créateur et de la création. Le vin est fruit de la vigne. La vigne est l’un des fruits symbolisant le peuple de l’Alliance mosaïque dont le Père prend soin en l’émondant, l’entretenant soit en y envoyant des ouvriers vignerons à tout heure du jour ou en l’ayant en fermage soit en y envoyant son Fils, son unique.

Ce vin que la liturgie juive utilise, particulièrement avec les 4 coupes au long du repas du Seder, ou lors de la commémoration des plaies d’Égypte. Le Christ Jésus saura les utiliser afin d’offrir son sang précieux pour la rédemption.

Dès lors, si il est évident que du vin soit utilisé à l’occasion de noces, il est moins habituel que Jésus soit présent à l’occasion de cette union. Aussi, le rapprochement semble raisonnable d’envisager que ces noces signifient une alliance entre l’Israël de Moïse et Dieu libérateur qui livre son Fils. Ce Fils qui délivre le bon vin en abondance dans les cuves servant aux ablutions pour la purification en l’honneur de Dieu.

Il offre le vin qu’il utilisera lui-même ultérieurement pour manifester le don de sa vie non seulement en rédemption pour les péchés du monde ; mais aussi comme breuvage pour la vie éternelle. Le vin offert par le Christ ne peut être qu’excellent, voire incomparable avec les cépages que nous pouvons connaitre, puisqu’il est le vin du Salut.

Père Stéphane Gravereau

Feuille d’informations paroissiales du 15 au 23 janvier 2022