Si vous me permettez en ce début d’année, ce passage de l’évangile me renvoie à une petite histoire drôle :

« Un alpiniste, dont la corde vient de céder, se rattrape in extremis à une paroi verglacée. Sentant ses doigts glisser, il demande :

– Il y a quelqu’un ?

Une voix profonde lui répond :

– C’est moi, Dieu ! Si tu crois en moi, lâche tes deux mains, un ange te rattrapera.

L’alpiniste réfléchit longuement, puis demande : Il n’y aurait pas quelqu’un d’autre ? »

Nous sommes toujours en recherche inassouvie, parce que souvent la réponse que l’on reçoit ne nous satisfait pas ! Elle ne correspond pas à ce que nous attendons, donc elle ne nous convient pas.

Nous continuons alors à chercher et souvent nous nous égarons répondant aux chants des sirènes qui bien sûr ont une mélodie suave et étrangement étanchent notre soif de quête ! Malheureusement, les actualités sont alimentées par ces miroirs aux alouettes qui ont berné tant de personnes, comme bien des mouvements sectaires.

Alors qu’il est simple, comme les disciples de Jean après l’avoir entendu désigner « l’Agneau de Dieu », de faire l’expérience de Dieu.

« Venez, et vous verrez » dit le Seigneur en les invitant à demeurer trois jours auprès de Lui. Les disciples de Jean, comme ses propres disciples, feront l’expérience de la rencontre prolongée pour se forger une opinion.

Oser la rencontre ; oser être bousculé dans notre quotidien ; oser comprendre que parfois la réponse à mes interrogations n’est pas celle que je désire ; oser reconnaître que parfois mes certitudes ne sont que des châteaux de cartes !

L’évangile nous enseigne que la vraie liberté vient de Dieu. Ainsi nous acquérons notre liberté en nous abandonnant, comme les disciples entre les mains de Dieu !

A l’image de Marie, de Joseph et de tant de Saints, ils ont eu les réponses à leur recherche parce qu’ils ont accueilli ce que Dieu leur a donné.

Abbé Stéphane Gravereau

Feuille d’informations paroissiales