Une semaine après Noël, l’Église célèbre avec ces mots inlassablement répétés. En effet, chaque année en son premier jour est mise sous le regard de la Bienheureuse Marie, parée du titre de Mère de Dieu, ou Théotokos.
Chaque ancien élève du catéchisme sait bien que Dieu a tout créé et que la nature divine n’a pas de mère. Mais il fait sienne la réflexion de l’Église sur Jésus : l’enfant de la Vierge est la personne éternelle du Fils, qui possède la nature divine, et il a pris en Marie notre nature humaine.
Le concile d’Éphèse a réagi contre des gens qui niaient cette unicité de personne et ne pouvaient plus, de ce fait, rendre compte de notre salut. Il conclut : le Fils de la Vierge Marie est une seule personne, la personne du Fils, consubstantiel au Père; il est donc Dieu. Donc Marie est bien Mère de Dieu.
Telle est la merveille qui se manifeste à Noël, et qui se déploie dans les « épiphanies » ou manifestations que l’Église célèbre :
– manifestation de Jésus aux mages, dans laquelle le petit roi affronté à Hérode anticipe la comparution du roi couronné d’épines devant Pilate ;
– manifestation de Jésus lors de son baptême, où il anticipe sa destinée de serviteur souffrant, bien-aimé qui se laisse compter avec les pécheurs ;
– manifestation de Jésus à Cana, en fait dans le rôle de l’Époux qui donne le vin des noces, en attente de l’Heure où il donnera son corps à son Épouse.
C’est dans cette contemplation de la venue du Fils parmi nous que nous pouvons nous souhaiter une bonne année.
Voici l’an de grâce 2022 du Seigneur, avec ses épreuves et ses joies, et avec la présence du Ressuscité qui recueille chaque jour tout ce que l’Esprit qu’il communique nous donnera de vivre dans l’amour.
Prions les uns pour les autres et souhaitons à chacun de ne pas rater ce rendez-vous.
Mgr Jean-Marie Dubois
Feuille d’informations paroissiales du 31 déc au 9 janvier