En ce dimanche, un certain nombre de paroissiens va se retrouver embarqué sur un bateau à aube sur la Seine afin de faire église.
Ce temps sera convivial, fédérant et priant.
Il sera aussi un temps pour contempler notre belle capitale, avec ses monuments historiques, ses églises qui ont tant participé au développement de la vie chrétienne dans notre ville, dans notre pays ; et bien sûr sa cathédrale balafrée par ce terrible incendie d’un lundi Saint.
Nous célébrerons les saints mystères à quai en même temps que la messe paroissiale, puis larguant les amarres après le déjeuner, nous voguerons pour un temps durant lequel une synthèse de notre démarche synodale sera rendue. Nous achèverons cette journée par la prière des vêpres dans l’église.
Moment fort et participatif dans notre paroisse que ce synode, rassemblant en quinze équipes plus d’une centaine de paroissiens de tous âges et d’implications diverses dans la paroisse. Certaines équipes se sont rassemblées 4 à 5 fois, d’autres qu’une seule fois, mais chaque personne a osé s’exprimer sur son église, sur l’Église afin d’aider notre saint Père dans sa réflexion sur la mission, sur les fidèles missionnaires.
Quelle belle image de faire ce retour d’échanges sur un bateau quand on connait la symbolique de ce moyen de locomotion dans la Sainte Écriture et particulièrement dans le nouveau testament (souhaitons simplement que nous n’aurons pas à vivre l’épreuve de la tempête apaisée….). Rappelons-nous aussi que dans l’église primitive, l’ancre symbolisait l’espérance mais aussi la fermeté dans la foi. Une signification est donnée dans l’Épître aux Hébreux (6:19) : « Nous avons cette espérance comme une ancre pour l’âme, ferme et sûre ».
Alors que nous allons prochainement rentrer dans la semaine sainte avec ces offices si sobres et si solennels, que les flots tumultueux du monde entre les épidémies, les guerres, le coût de la vie qui s’envolent ne nous éloignent pas de l’amour de Dieu. Que l’espérance pour notre église catholique et local ne nous quitte pas et nous incite à être d’avantage apôtres du Seigneur.
Abbé Stéphane Gravereau