Chers frères et sœurs, filles et fils bien-aimés du Père, le Saint Père a décrété le troisième dimanche du temps ordinaire comme le dimanche de la parole de Dieu. C’est le jour où nous devons célébrer de façon toute particulière la parole. Mais permettez-moi de nous rappeler que c’est au quotidien, c’est-à-dire, tous les jours que nous devons célébrer et méditer la parole de Dieu parce qu’elle est au cœur de notre vie.
C’est pourquoi, je voudrais méditer avec vous ce passage du prophète Isaïe 50, 4-7 : « la parole me réveille chaque matin ».
Oui, chers et frères et sœurs, filles et fils bien-aimés du Père, la parole de Dieu constitue l’un des éléments essentiels de notre vie chrétienne. Car la foi nait de ce qu’on entend. Et ce que nous entendons c’est la parole de Dieu. Elle doit donc rythmer notre vie. Dans cette logique, ce passage d’Isaïe : « la parole me réveille chaque matin » doit vraiment être vécu. La parole de Dieu doit vraiment nous réveiller chaque matin.
Pour mieux comprendre tout ceci, il nous suffit d’observer nos célébrations Eucharistiques. Celles-ci sont constituées de deux tables : la table de la parole qui commence avec les lectures et s’achève par l’homélie du ministre ordonné (prêtre ou diacre), et la liturgie eucharistique, qui commence par la prière de la préface et se termine par la grande doxologie (Par Lui avec Lui…). Nous voyons donc que la parole de Dieu occupe une place importante dans la célébration Eucharistique, de cette façon, elle doit aussi occupée une place importante dans notre vie. À ce niveau, permettez-moi de faire une catéchèse qui sera probablement bénéfique à tous. Normalement, selon l’enseignement de l’Église, la liturgie Eucharistique est un tout. Comme je l’ai déjà dit, elle est constituée de la liturgie de la parole et de la liturgie eucharistique. Cela revient à dire qu’en principe, tout fidèle qui arrive à la Sainte Messe après la célébration de la liturgie de la parole, devrait s’abstenir de recevoir le corps du Christ (la Sainte communion). Même si celui-ci prétend méditer les textes à la maison.
Pour terminer cette méditation, je voudrais par la même occasion nous faire méditer cette prophétie d’Isaïe contenue dans l’évangile de ce troisième dimanche ordinaire :
« Pays de Zabulon et pays de Nephtali,
Route de la mer et pays au-delà du jourdain, Galilée des nations !
Le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu une grande lumière.
Sur ceux qui habitaient dans le pays de l’ombre de la mort une lumière s’est levée ».
Cette prophétie d’Isaïe s’est accomplie en Jésus-Christ : il est la lumière qui vient éclairer nos ténèbres, Il est aussi la Parole de Dieu le Père par qui tout a été fait.
Méditons donc au quotidien la parole vivante de Dieu, qui est en réalité le Christ Lui-même.
Abbé Rosel- Espoir Kouka