¼ du carême. Nous avons passé ¼ du carême ! Moment idéal pour un point d’étape : comment avons-nous démarré ? Tout feu, tout flamme, tel le lapin, réjouis de ce temps d’efforts avec le Seigneur et partis sur les chapeaux de roue pour les résolutions ? Ou bien, telle la tortue, n’avons-nous pas encore réalisé que nous étions en carême et qu’il était temps de décider de résolutions particulières pour aider à notre conversion ? Ou bien, sommes-nous entre ces deux extrêmes cheminant plus ou moins aisément dans ce temps liturgique si particulier ?
Si nous n’avons pas débuté, il est temps de s’y mettre si nous voulons progresser dans notre conversion à l’amour ! Décidons de quelques résolutions concernant l’amour de Dieu, l’amour des autres et l’amour de soi. Objectif : progresser dans l’amour ! Beau programme, non ?
Pour ceux qui ont débuté le Mercredi des Cendres, les résolutions peuvent devenir pesantes au bout de 10 jours ! Faire un point est essentiel ! Comment percevons-nous nos résolutions ? Sont-elles adaptées ? Autrement dit, percevons-nous que cela nous fait du bien ? Supprimons celles qui nous semblent stériles ; ajustons celles qui le nécessitent.
Serons-nous capables d’y être fidèles jusqu’à Pâques (le chemin est encore long !) ? L’objectif de ce carême est bien de progresser dans l’union à Dieu, en nous libérant et en déployant notre amour. Inutile de prendre des résolutions si nous n’arrivons pas à y être fidèles jusqu’au bout ! Cela nous mettrait en situation d’échec et aurait tendance à faire grandir en nous la tristesse et le manque de confiance en soi ! Nous devons être sûrs de pouvoir mener nos résolutions jusqu’à Pâques. Si nos résolutions nous semblent trop difficiles, ajustons-les pour les porter jusqu’au bout.
Le carême n’est pas un marathon d’efforts physiques mais une continuité d’actes d’amour : chaque résolution mise en application nous invite à nous tourner vers le Seigneur Jésus : « Par amour pour toi, Seigneur ! ». Alors, nous arriverons à Pâques victorieux en ayant grandi en liberté, en amour et en joie et donc, en ayant fait grandir le Royaume de Dieu ! Nous pourrons alors offrir fièrement et humblement nos victoires à Dieu en n’oubliant pas que ces dernières sont d’abord dues à sa grâce !
Oui, si nous avons eu tendance à la perdre, ravivons en nous la joie de ce carême qui est avant tout un temps de grâce pour nous aider à nous déployer et à nous convertir. Rendons grâce à Dieu pour son Église qui a la sagesse de nous proposer ce temps liturgique si fructueux ! Beau, joyeux et saint temps de carême !
Abbé Édouard Dacre-Wright