Fier d’être chrétien
Croire qu’à chaque Messe, le pain devient le Corps du Christ et le vin son Sang est délirant !
D’autant qu’aucun signe sensible ne vient étayer cette croyance : de l’extérieur, l’hostie demeure tout aussi quelconque et le vin ne gagne pas même une once de qualité gustative !
Pourtant, depuis 2000 ans, génération après génération, l’Église affirme avec constance que le Seigneur Jésus se rend réellement présent à la Messe sous la forme du pain et du vin. Au XVIe siècle, la réforme protestante affirmera qu’il n’y a pas de réelle présence et que ce n’est qu’un symbole ; la foi en est ainsi simplifiée et c’est tentant ! Pourtant, l’Église catholique réfutera cette affirmation et répètera ce qu’humblement, elle avait répété depuis 16 siècles : à la Messe, le pain devient vraiment le corps du Christ, le vin vraiment son sang ; le Seigneur Jésus se rend donc réellement présent sur l’autel. Nous héritons de cette foi des générations précédentes et nous y adhérons du fait de cette fidélité bimillénaire. Notre foi repose sur cet humble geste du Seigneur Jésus lors de la dernière Cène : « Ceci est mon corps. […] Ceci est la coupe de mon sang. ». Des miracles eucharistiques survenus au cours des siècles affermissent notre foi. Comme celui de Lanciano où l’Hostie s’est transformée en chair et le vin en sang. Une fois plongés dans cette foi, nous comprenons de plus en plus, la grandeur, la profondeur et la beauté de ce Sacrement. Il nous permet d’entrer dans une alliance d’amour avec Dieu Lui-même ; il nous aide à comprendre la grandeur et la dignité de notre vocation de chrétien : non pas être chrétiens pour nous-mêmes mais appelés, unis au Seigneur Jésus, à intercéder pour tous les pécheurs afin d’arracher l’humanité au pouvoir du Mal. N’ayons pas peur d’être fiers d’avoir été appelés à une telle vocation.
Abbé Édouard DACRE-WRIGHT