Les lectures de ce dimanche évoquent toutes les attentes présentes dans le temps de l’Avent.
Le psaume 125-126, chanté à Jérusalem pendant les pèlerinages après l’exil, évoque la joie du retour d’exil tant désiré et attendu ; joie en fait mêlée d’une grande déception devant les difficultés de la reconstruction de Jérusalem. Une plus complète réalisation des promesses restait donc à attendre, et le livre de Baruch, dans la première lecture, l’évoque comme une convergence heureuse de tous les peuples vers Jérusalem. Le passage d’évangile est clair : quand paraît Jean-Baptiste, qui exhorte à préparer l’intervention du Messie, on pense que le jour de cette venue est tout proche. Et Luc atteste que Jésus est bien le Messie attendu, non pas libérateur du joug romain, mais vainqueur définitif de tout mal.
Les premiers chrétiens sont pourtant déconcertés : après l’Ascension, les persécutions sont là ; la mort continue de faire son œuvre. Paul leur fait comprendre que la victoire du Christ doit, progressivement, devenir la leur. C’est l’attente que, jour après jour, nous vivons désormais, comme l’affirme la deuxième lecture : « Celui qui a commencé en vous un si beau travail le continuera jusqu’à son achèvement, au jour où viendra le Christ Jésus…ainsi serez-vous purs et irréprochables pour le jour du Christ ».
L’Avent est bien en même temps mémoire de la préparation à la naissance du Christ, attente de sa venue dans la gloire, et accueil quotidien de sa venue en nous : « Je prie pour que l’amour vous fasse progresser de plus en plus ». C’est ce qu’avec l’apôtre, nous pouvons demander les uns pour les autres.
Mgr Jean-Marie Dubois
Feuille d’informations paroissiales du 4 au 12 décembre 2021
Photo de Yannick Boschat : Jean-Baptiste, sculpture de la chapelle de l’Agneau de Dieu