Ce dimanche 15 mai, à Saint Pierre du Vatican, le pape François proclamera saint dix bienheureux dont trois sont français. Le fait d’aligner autant de saints français en une seule fois est assez peu commun pour que l’on puisse le souligner.
Ils sont donc Marie RIVIER (1768 1838), César de BUS (1544-1607) et Charles de FOUCAULD (1858-1916) a être reconnus comme témoins de la fécondité de la foi et particulièrement dans l’église de France. Si l’un d’entre eux, est semble-t-il, plus connu que les autres notamment en raison de sa conversion en l’église saint Augustin à Paris, il n’en reste pas moins que chacun est une source pour la spiritualité de la France, pour le rayonnement de la foi et pour l’engagement auprès des plus démunis.
Sans chercher à faire de « cocorico », il nous faut reconnaitre que notre pays présente à la dévotion des chrétiens un certain nombre de figures originales. C’est à la fois une gloire pour notre nation, mais aussi un défi. Une gloire parce que l’église de France est honorée d’être reconnue comme un terreau du rayonnement de la foi ; un défi parce qu’il faut entretenir non seulement la mémoire de ces saints, mais aussi susciter l’éveil d’autres saints. Il est vrai qu’un pays, ou une congrégation religieuse, n’est pas indexé en fonction du nombre de saint qu’il peut répertorier, bien que cela puisse lui donner une notoriété, et donc une responsabilité.
Les dossiers de prétendants à la reconnaissance de leur vertu de sainteté ne manquent pas dans les évêchés français ou au Vatican. Cependant, il faut se souvenir aussi que celui qui accède à la dignité de bienheureux, ne sera pas forcement appelé à la dignité de saint, et cela pour différentes raisons. Il en est de même pour ceux dont des procès diocésains sont ouverts. Beaucoup ne dépasseront pas la porte de l’office diocésaine, et extrêmement peu arriveront à la célébration de la canonisation parce que les dossiers souffriront d’un manque de témoignages, d’attestations ou de documents.
Que l’Église les reconnaissent saints ou pas, bienheureux ou pas, servants ou servantes de Dieu ou pas, il n’en reste pas moins que des hommes et de femmes auront marqué par leur foi, par leur persévérance une église locale, nationale ou universelle, ou bien auront sensibilisé des chrétiens là où ils étaient. C’est pourquoi, la Sainte Église a pallié d’une certaine façon ce manque de reconnaissance en instaurant la fête de la Toussaint où connus ou méconnus, réputés ou oubliés sont célébrés pour la gloire de Dieu et le Salut du monde.
Abbé Stéphane GRAVEREAU
Feuille d’informations paroissiales du 14 au 22 mai 2022