Après la rupture due aux vacances scolaires et surtout aux festivités  pascales, nous reprenons notre réflexion sur les sacrements de l’Église. Plus particulièrement, nous aborderons les sacrements dits de la mission : le sacrement de l’ORDRE et le sacrement du Mariage.

Le sacrement de l’Ordre intrigue, surprend et est incompris. Or, plus encore que tout autre, il trouve sa raison d’être dans les jours Saints de Pâques, et plus particulièrement dans la célébration du Jeudi Saint où deux des trois missions du sacrement sont mises à l’honneur : la charité et la liturgie. On peut dire que la dimension de l’enseignement (troisième mission) est alors intrinsèque à cette liturgie de la Sainte Cène.

Ce sacrement intrigue, surprend parce que dans l’église romaine, il ne s’adresse qu’à des hommes auxquels il est demandé de vivre un célibat consacré. Il est aussi intriguant et surprenant puisque, toujours dans l’église romaine, il est aussi évoqué le sacerdoce commun des fidèles qui trouve son origine dans le sacrement du baptême qui fait de tout baptisé un prêtre, un prophète et un roi.

Il est mal compris parce que dans toutes les autres confessions chrétiennes, comme bien souvent dans d’autres religions, le prêtre peut être marié. Il est aussi mal compris parce qu’il relève d’une ordination sacramentelle alors que pour conduire une communauté, les protestants ou bien d’autres religions n’ont pas besoin de personnes sorties du lot de la sorte.

Tout cela doit nous inciter à nous informer davantage sur le sens, le rôle et l’implication de celui qui a reçu le sacrement de l’ordre. Nous avons l’habitude de côtoyer des évêques, des prêtres et des diacres qu’ils soient en vue du sacerdoce ou dits permanents. Mais qui sont-ils réellement ? Que font-ils ? Sont-ils autant nécessaires que veut bien l’indiquer Saint Ignace d’Antioche ?

Abbé Stéphane Gravereau

Feuille d’Informations Paroissiales