Nous proposons le jour où nous célébrons le saint patron de la paroisse, Saint Antoine le Grand, (à ne pas confondre avec saint Antoine de Padoue) de renouer avec une tradition médiévale de la bénédiction, ce jour-là, des animaux domestiques.

Saint Antoine est rappelé entre autres comme saint protecteur des animaux domestiques. Chaque année, à l’occasion de sa fête, le 17 janvier, on bénit les animaux domestiques et, à la campagne, ceux des fermes aussi. Cette tradition naquit à l’époque médiévale, quand les Antoniens, les moines de Saint Antoine, élevaient des cochons qui leur étaient offerts par des paysans, et ils les utilisaient pour nourrir les pauvres, en plus de créer des onguents médicamenteux avec leur graisse et des herbes médicinales.

Saint Antoine devint ainsi patron des cochons tout d’abord et de tous les animaux domestiques et d’étable ensuite.

La légende veut que la nuit du 17 janvier les animaux acquièrent la capacité de parler. Pour cette raison, dans le passé, les gens des campagnes ne s’approchaient guère des étables pendant cette nuit-là : entendre parler les animaux n’était pas de bon augure !

Bénir les animaux, c’est confier à Dieu les animaux qu’il a bien voulu mettre à notre disposition pour qu’ils « servent à nos besoins » dans le seul but de conduire la Création à son achèvement selon le projet de Dieu.

Bénir les animaux est un aspect de la vie de l’Église qui demande à être évangélisé au sens où elle nous place devant notre responsabilité vis-à-vis de la Création et notre manière de comprendre la place qui est assignée aux animaux. Les paroles prononcées et les gestes posés font clairement entendre et voir que Dieu est donateur de vie et que toute vie est remise entre ses mains. Tel est le sens de la bénédiction, rendre à Dieu ce qui lui appartient en ayant fait fructifier les dons qu’il nous a donnés.

Aujourd’hui, où dans nos villes et dans nos foyers, l’accroissement du nombre des animaux de compagnie est un fait, (parfois au détriment du taux de fécondité des couples) la bénédiction des animaux nous rapprochera de la tendresse de Dieu, et du projet de Dieu pour le vivre ensemble de l’homme et des animaux.

Nous prierons aussi pour le monde des agriculteurs qui souffre beaucoup actuellement en France.

Abbé Stéphane GRAVEREAU

Feuille d’Informations Paroissiales