C’est la question que je pourrais me poser en ce jour, où à la suite des mages, je suis venu moi aussi adorer et offrir quelque chose au nouveau-né, le Sauveur du monde…

Lui le Sauveur qui se manifeste au monde, qui se manifeste à moi. Que puis-je donc lui offrir de tous ces biens qu’il me donne continuellement, qui ne viennent que de Lui, et non de moi ?

Je dois peut-être commencer par entrer dans l’étable de « la pauvreté de cœur », m’abaisser en me prosternant devant l’enfant-Dieu, qui est l’humilité même, le regarder avec des yeux remplis d’amour et de reconnaissance pour le don de Sa vie qu’il me fait…

Puis vient le temps des cadeaux.

Mais qu’ai-je à lui offrir venant véritablement de moi ? Rien, si ce n’est  mes péchés? Mes péchés qui ont été cloués pour toujours sur la croix, et si je le veux, peuvent m’être pardonnés par le sacrement de la réconciliation que m’offre le Nouveau-né..

Et du coup, n’aurai-je rien d’autre à lui offrir? Si.

Ma reconnaissance d’être venu jusqu’à moi, pour naître en moi, en y faisant Sa demeure. Ma reconnaissance par Sa confiance à mon égard, et vouloir coûte que coûte me sauver et m’apporter le véritable bonheur qu’est Sa vie chargée d’amour en plénitude, l’amour même du Père,  l’amour de Dieu. Mais il attend et désire cet autre présent de ma part, qui est de l’aimer aussi dans le prochain et que je lui porte mes présents par les personnes des malheureux. Car il m’est rappelé que les pauvres, les petits, les faibles, les infirmes, c’est toujours Lui, le Christ souffrant, qui est présent et que je retrouverai toujours en eux.

Mais je sais aussi que je suis le Christ-Serviteur qui va être présent et qui va leur venir en aide, autant que je le puis, par tous les services, les   conseils et mes prières. Car Il s’est fait serviteur de tous, et Il m’invite à Sa suite à le devenir également..

En fait, je comprends que j’ai à être « Amour »…

Ma vocation comme baptisé est d’être « Dieu-Amour » pour tous. Dès lors je deviendrai « Épiphanie », manifestation. En cela je constaterai que Dieu qui s’incarne ne vient pas naître uniquement le soir du 24 décembre mais tous les jours de l’année…

Eh bien joyeux Noël pour tous les jours de notre vie, en devenant l’amour même de Dieu pour Tous.

+Francisco PETITE

Feuille d’Informations Paroissiales