Plus de deux mille ans d’histoire du Christianisme, à travers ombres et lumières et l’Église toujours inébranlable dans sa mission d’évangélisation, à le dire d’emblée, ce n’est pas par force humaine ni effet du hasard. Nous le professons : « …Je crois en l’Esprit Saint qui est Seigneur et qui donne la vie » (Article Credo du Nicée-Constantinople), c’est l’œuvre du Seigneur l’Esprit Saint. Et tout a commencé ici, dans ce Cénacle, où étaient réunis des hommes, pas autrement instruits, les “Douze’’ Apôtres, avec des femmes dont la Bienheureuse Vierge Marie, Mère de Jésus, et avec ses frères (Ac 1, 13-14).
Pendant trois années précédemment, Jésus a formé les disciples qu’il avait choisis. Il leur a parlé du Royaume des cieux. Les disciples ont cru à sa parole et l’ont suivi jusqu’au jour où, devant eux, il fut enlevé au ciel, leur donnant mission d’aller enseigner toutes les nations, et de les baptiser au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.
Ces Douze, hommes galiléens, ne manquaient pas de fragilité humaine, cela ne saute que beaucoup trop aux yeux. Leur foi n’était pas toute ferme-née, cela va sans dire. Même jusque dans le Cénacle où ils se tenaient dans l’attente de la réalisation de la promesse de recevoir l’Esprit Saint, ils pouvaient encore avoir quelque peur. Tant pis. Mais tant mieux, d’un même cœur, ils étaient assidus à la prière. Et Dieu n’oublie jamais sa promesse. Le jour de la Pentecôte, l’Esprit Saint descend, les remplit tous de ses dons et ils se mettent à parler d’autres langues (Ac 2, 4).
Ce qui caractérise ces hommes et femmes, c’est la disponibilité à l’appel du Seigneur : « Laissant tout, ils le suivirent » (Lc 5, 11). C’étaient des humbles chercheurs de Dieu : « On a enlevé mon Seigneur et je ne sais pas où on l’a déposé » (Jn 20, 13). Et ses adorateurs : « Mon Seigneur, et mon Dieu » (Jn 20, 28). C’étaient des amoureux de Dieu : « Seigneur, toi, tu sais tout : tu sais bien que je t’aime » (Jn 21, 17). Avec Marie, ils savaient dire oui à Dieu : « Voici la Servante du Seigneur » (Lc 1, 38).
Les Saints, Jean Eudes, Jean-Marie Vianney et Thérèse de l’enfant Jésus et de la Sainte Face, donnés par la France à l’Église Universelle, et dont nous célébrons avec joie en ces jours le centenaire de la canonisation, sont héritiers et imitateurs de leur amour sans réserve, de leur amour simple, fort et authentique pour Dieu, grâce à l’Esprit Saint. À leur suite, nous pouvons aussi recevoir et aimer l’Esprit Saint, ne pas le contrister, mais devenir d’authentiques témoins de Jésus dans un monde aux valeurs décadentes.
Venez, Esprit Saint ! Remplissez les cœurs de vos fidèles et allumez en eux le feu de votre Amour ! Vous qui êtes l’Amour du Père et du Fils, soyez aujourd’hui et toujours chez nous le Bienvenu !
Abbé Angelo ABODE