Une nouvelle année liturgique est toujours un temps particulier pour rallumer nos cœurs vers la mission première de nos vies, qui est de mettre l’amour en premier.

Non pas l’amour éros, mais l’amour agapé… Cet amour, qui est : « (…) l’amour de Dieu qui a été répandu en nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné (…) » (Rm 5, 5) le jour de notre baptême. Ce feu de l’amour de Dieu pour qu’il prenne toujours plus, en tous, tout autour de nous.

L’avent est la porte d’entrée qui donne accès au mystère de la venue du sauveur qui vient vivre avec nous, en naissant en nous, en mourant avec nous, et nous ressuscitant avec Lui, car « (…) Il est celui qui est, qui était, et qui vient (…) » (Ap 1, 4). Chaque année nous faisons mémoire de ce moment particulier qui prépare à la célébration de la fête de la nativité du Seigneur : son humble venue dans une crèche.

Dieu prend chair dans les conditions les plus précaires et les plus humbles qui soient. Dieu qui se dit et se révèle dans un nourrisson placé dans une mangeoire. Pour nous Chrétiens, nous croyons que le Christ Jésus est déjà venu dans l’histoire, qu’il a vécu au milieu des siens, a été crucifié, est mort sur la croix, mais qu’il est ressuscité et donc bien vivant aujourd’hui, présent au milieu de nous et mieux encore : En Nous… Et nous croyons aussi qu’il reviendra. La liturgie souligne donc ce passé, ce présent et cet avenir.

Pour le monde, toute la difficulté est de savoir et d’accepter d’attendre.

Pour nous baptisés, attendre, c’est veiller et prier, dans l’attente du retour du Seigneur. L’Avent, l’Adventus, l’Advenir. C’est donc dans cet état de veille et de prière que nous apprenons à entrer dans la dynamique de la paix, de la sérénité et de la confiance, qui nous conduit à aimer. C’est en rallumant nos cœurs – peut-être endormis par le manque de courage dû à la routine de la vie, qui mène à une certaine tiédeur, qui serait comme des braises enfouies – que notre feu fait de foi, d’espérance et de charité, pourrait reprendre et s’embraser, feu de Dieu manifesté, qui prendrait toute sa flamme au cœur du monde.

En fait ce nouveau temps de l’Avent que me propose l’église, m’invite à me préparer à vivre la fête de Noël peut être autrement que d’habitude ; bien mieux que tout ce que je pourrais consommer et recevoir comme cadeau…

Noël, c’est dire un grand OUI à Dieu et l’inviter chez moi, afin qu’il prenne place dans mon cœur. En fait la véritable crèche, n’est pas celle que je vais installer avec délicatesse chez moi, mais bien celle de mon cœur en m’y étant préparé, car c’est véritablement là que Dieu désire ardemment s’incarner et vivre en moi pour toujours.

En définitive, pour moi baptisé(e), se préparer à Noël par ce temps béni de l’Avent, c’est accepter de veiller, en acceptant de recevoir et de transmettre l’amour qui vient de Dieu, qui veut prendre comme un feu et se rendre visible par la personne que je suis. Alors, en Avent toutes…

                                                           + Francisco Petite

Feuille d’Informations Paroissiales