Dans l’attente de la Pentecôte, de nombreux jeunes de notre paroisse vont recevoir le sacrement de confirmation.
Cela ne signifie pas d’abord qu’ils confirmeront leur foi chrétienne : c’est l’objet de la « profession de foi » de ratifier, après expérience, l’engagement que leurs parents, parrains et marraines ont pris pour eux lors de leur baptême.
C’est bien Dieu qui confirmera son choix : « J’ai fait de toi mon enfant ; depuis ton baptême, tu vis cela de manière plutôt bancale, mais je confirme que je t’aime pour toujours, et je veux faire grandir la vie de ton baptême».
On peut dire que les sacrements se structurent comme une vie : le baptême est la naissance à la vie du Christ ressuscité ; l’eucharistie vient nourrir régulièrement cette vie ; la confession la guérit et la fortifie. La confirmation rend cette vie adulte.
Cela ne signifie pas qu’on reçoit ce sacrement à l’âge adulte. Les orientaux le confèrent aux tout-petits lors de leur baptême, et les célébrations de confirmations d’adultes montrent qu’il n’est jamais trop tard pour recevoir ce don définitif. Plusieurs paroissiens s’y préparent.
Une personne ne se partage pas ; au baptême on a reçu l’Esprit-Saint tout entier. Mais on peut accueillir une personne de façons très diverses. Après le baptême, notre cœur peut encore accueillir la personne de l’Esprit-Saint plus intimement et plus profondément ; la confirmation est une étape décisive.
Remarquons que Dieu appelle et agit souvent en plusieurs étapes ; comme pour une peinture, dont une première couche demande une deuxième couche pour en achever la beauté ; ou encore, comme une éponge d’abord simplement mouillée, qui devient alors capable de se gorger d’eau.
Bien souvent, les multiples dons de l’Esprit-Saint restent assez inactifs comme des cadeaux que l’on n’aurait même pas déballés. Mais on peut toujours les redécouvrir et s’émerveiller de ce qu’ils apportent. Sachant que l’Esprit qui déborde du Christ est la source de l’amour divin répandu dans nos cœurs, l’Église demande que l’on soit confirmé avant de se marier. Cela n’est pas toujours observé, et beaucoup renoncent à passer à un « haut débit » de l’action de l’Esprit-Saint pour aimer un conjoint, aimer Dieu et leurs frères et sœurs. Quel dommage !
Mgr Jean-Marie Dubois
Feuille d’informations paroissiales