Il y a quelques jours, une vidéo* m’a été transmise d’un excellent blogueur québéquois : Sam’parle. Je m’en inspire largement pour les lignes qui suivent.

Depuis bientôt un an, le Covid a mis nos vies sur pause. La tentation serait que, dans un délai bref et grâce aux vaccins, nous repartions de là où nous nous étions arrêtés et oubliions immédiatement tout ce qui s’est passé. Nous pourrions alors dès maintenant nous faire des vœux de santé, prospérité, réussite et bien-être.

Pourtant, la sagesse nous invite à ne pas oublier 2020 comme on chasse un mauvais rêve. La crise a fait office de révélateur sur nous-mêmes, nous amenant à réaliser combien nos existences sont vulnérable et à reconnaître notre pauvreté intérieure. Notre société vit dans l’anxiété, la peur de la souffrance et de la mort. Le progrès technique nous a donné trop de temps pour exister mais pas assez de raisons d’exister. Le problème n’est pas d’abord celui de la santé : c’est un drame existentiel. Il nous faut trouver un sens de la vie qui tienne le coup face à la souffrance et à la mort.

C’est bien sûr dans la suite du Christ que nous le trouverons. Derrière lui, nous oublier, nous élever au-dessus de l’emprise du moi ; savoir nous sacrifier et rechercher ce qui est aimable, noble, juste et droit. Dieu est exigeant, mais rappelons-nous que sa grâce précède ses exigences.

C’est pourquoi, quels que soient les aléas qui ne manqueront pas de se produire une fois la crise sanitaire passée, je vous souhaite pour cette année, dans l’esprit des Béatitudes, d’être bons, doux, généreux, attentifs aux autres, présents, aimants, artisans de paix, en bons disciples du Christ.

Bonne et sainte année.

P. François Lainé

*Sam’Parle « Mes meilleurs vœux » sur Youtube – https://www.samparle.org/

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