Lorsque nous regardons les disciples, qu’ils se nomment Jacques, Jean, Pierre ou encore l’un des douze autres, nous avons une sorte de soulagement.

En effet, nous constatons que nous avons les mêmes travers ou velléités qu’ils avaient à l’égard de Jésus. Les disciples se reconnaissent par leurs incrédulités, leurs inquiétudes, leurs incompréhensions ; mais aussi, ils peuvent avoir des propos téméraires dans la suite du Christ. Nous constatons aussi qu’ils se sentent en capacité de vouloir commander ou réprimander le Seigneur.

Combien nous pouvons leur ressembler !

Chacun d’entre nous éprouve des périodes d’incertitude, d’incrédulité, de manque d’enthousiasme pour suivre le Seigneur. Chacun d’entre nous cherche, à un moment ou à un autre, à négocier avec le Seigneur sur tel ou tel point. Chacun d’entre nous, de temps à autre, a sommé ou menacé le Seigneur pour tel ou tel espoir.

Mais combien sommes-nous durs de cœur !

Si nous pouvons sourire de la maladresse des propos des disciples, de leur inexpérience de la personne du Christ, de leur gaucherie dans leur comportement avec Jésus, il ne peut en être de même avec nous.

Les disciples, bons juifs, bons travailleurs et soutiens de famille, se trouvent embarqués dans une histoire qui les dépasse totalement. Un homme se présente à eux, leur demande de le suivre, les enseigne avec un enseignement nouveau appuyé parfois par des miracles inédits : ils le suivent.

Ils apprennent, parfois maladroitement, à le suivre, le comprendre, à être disciples tout simplement !

Mais nous ! Deux mille ans d’histoire nous séparent de ces villageois du pourtour du lac de Galilée !

Deux mille ans d’histoire nous séparent ; mais deux mille ans comblés par les Évangiles, les épîtres, (le Nouveau Testament !) par des écrits de grands théologiens, de grands spirituels, par la grâce des sacrements (communion intime et ultime avec le Seigneur Ressuscité).

Nous continuons cependant à agir, réfléchir et nous comporter comme ces braves disciples contemporains de Jésus.

Méditons et ouvrons-nous à la grâce pour accueillir le Seigneur dans sa grandeur pour ce qu’il est et ce que nous devons être !

 

 

 

 

Abbé Stéphane Gravereau

Feuille d’information paroissiale