Par la célébration des Rameaux et de la Passion du Seigneur, nous entrons, dans la Semaine Sainte. Les jours et les heures au cours desquels s’est accompli le Salut de l’humanité marquent vraiment pour les chrétiens le sommet de l’année. Il s’agit du Triduum pascal qui commence avec la messe en mémoire de la Cène du Seigneur, le jeudi soir, et qui s’achève au soir du dimanche de la Résurrection.
Cependant, les premiers jours de la Semaine qui s’ouvre par l’entrée messianique de Jésus à Jérusalem constituent comme le porche d’entrée de la célébration du Mystère pascal. L’ensemble de la communauté chrétienne vit dans un esprit de pénitence plus intense les derniers jours du Carême. Ce sont les jours de la Passion où nous voulons suivre Jésus dans sa préparation à l’offrande suprême de lui-même, au moment où il va être livré par ceux qui veulent sa mort et où, inséparablement, il va se livrer lui-même, librement et par amour, pour nous sauver. Jésus prend sur lui le joug écrasant de la souffrance humaine, du péché des hommes ; il accepte par pur amour de descendre jusque dans les profondeurs abyssales du mal et de la mort pour nous en délivrer définitivement.
Vivre la Semaine Sainte, c’est commencer par prendre conscience que nous avons vraiment besoin d’être sauvés et, par conséquent, entrer dans les sentiments du Christ qui sont ceux de la miséricorde, de la souffrance offerte et de l’abandon entre les mains de son Père.
La conversion principale, c’est de consentir à cette miséricorde dont le prix est celui du Sang versé sur la Croix. Et sans doute de reconnaître, avec saint François d’Assise, que « l’Amour n’est pas aimé », et d’en demander humblement pardon.
Nul n’est trop loin pour Dieu puisque Jésus a tout sauvé sur sa Croix.
Bonne montée vers Pâques !
Père Camille MILLOUR, Vicaire