Après le Carême et le Temps Pascal, après la Pentecôte, la Trinité et la Fête-Dieu, nous retrouvons les lectures des dimanches du temps ordinaire, et Saint-Luc nous situe à un moment clé du ministère de Jésus. Après la profession de foi de Pierre à Césarée de Philippe, l’annonce de la passion et la Transfiguration, Luc nous indique que Jésus prend la route de Jérusalem où son Heure l’attend. L’itinéraire sera tout sauf linéaire, jusqu’à la dernière montée de Jéricho à Béthanie sur le Mont des Oliviers, et l’entrée des Rameaux à Jérusalem. Nous suivrons jusqu’à l’Avent cette montée longue et décidée.
L’expression « le visage déterminé », que l’on pourrait traduire aussi par « il durcit son visage », correspond mot à mot à l’attitude du Serviteur souffrant dont parle le livre d’Isaïe. Jésus sait que sa mission sera bien celle du Serviteur qui représente le peuple : donner sa vie pour ses frères. Toute sa démarche, loin d’être une résignation suicidaire, est déjà une victoire absolue de l’amour sur le péché, de la vie sur la mort. Il se montre victorieux lors de la Transfiguration, mais ses disciples ont bien du mal à le comprendre et hésitent désormais à suivre celui sur qui ils avaient misé leur vie.
Jésus ne les berce pas d’illusions, et précise que le suivre suppose un engagement absolu et sans retour. Chacun de nous, mort au péché du fait de notre baptême, et vivant pour Dieu avec le Ressuscité, est bien avec Jésus chaque jour, dans la préparation à la mort et à la résurrection.
Notre engagement effectif est-il absolu et sans retour, ou vague et épisodique ? Jésus est-il pour nous un prédicateur percutant mais mort, qui a défendu des valeurs, ou vraiment le Vainqueur vivant qui mène en nous le combat déjà victorieux contre tout mal ?
Mgr Jean-Marie Dubois
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