Chers frères et sœurs, filles et fils bien-aimés du père ; nous nous acheminons petit à petit vers la fin de l’année liturgique. Dans ce contexte, les textes que nous propose la Sainte Église notre Mère, nous parlent des « fins dernières », c’est-à-dire de la fin du monde. Mais en fait, au lieu de la fin du monde, il s’agit plutôt de l’ultime venue de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ et par conséquent de l’accomplissement total du règne de Dieu.
Dans cette perspective, je voudrais méditer avec vous la deuxième lecture du dimanche dernier : Lecture de la deuxième lettre de saint Paul apôtre aux Thessaloniciens, 3, 7-12.
« Et quand nous étions chez vous, nous vous donnions cet ordre : Si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus.
Or, nous apprenons que certains d’entre vous mènent une vie déréglée, affairés sans rien faire. À ceux-là, nous adressons dans le Seigneur Jésus Christ cet appel : Qu’ils travaillent dans le calme pour manger le pain qu’ils auront gagné. »
En effet, comme je le faisais remarquer, l’Apôtre donne cet ordre aux Thessaloniciens dans un contexte précis. D’ores et déjà je nous fais remarquer qu’il s’agit là de sa deuxième lettre. Ainsi comme nous le savons, il y a la première. Tout ceci veut dire que les deux lettres correspondent à ces deux voyages.
Au cours son premier voyage, Paul annonce la venue du règne de Dieu. Ayant quitté la Thessalonique pour une autre communauté, il apprend que certains Thessaloniciens attendent ledit règne de Dieu dans l’oisiveté. Alors il effectue un second voyage à Thessalonique pour donner cet ordre.
La méditation que je voudrais faire avec vous, c’est que nous aussi qui attendons ces dernières semaines un discours similaire dans les saintes Écritures, nous pouvons tomber dans le même piège que certains Thessaloniciens qui ont écouté le premier discours de Saint Paul.
À tous, comme le dit Paul d’une certaine manière, attendons le règne de Dieu tout en travaillant. C’est d’ailleurs par notre travail chrétien que le règne de Dieu grandira.
Faisons donc de notre travail chrétien la source de notre dignité humaine et par lui, prenons notre place parmi les hommes.
Je voudrais terminer en nous rappelant la règle de Saint Benoît, qui a façonné toutes les règles monastiques : « ORA ET LABORA », c’est-à-dire que NOUS DEVONS PRIER TOUT EN TRAVAILLANT.
BONNE MÉDITATION À TOUS, ET BONNE FIN D’ANNÉE LITURGIQUE !!!!
Abbé Rosel-Espoir KOUKA MALELA