Ce dimanche est dit du « Bon Pasteur » en raison de l’évangile de Saint Jean proclamé.
Pour nous, gens des villes et du XXIème siècle, il est probable que nous ignorons tout du rôle, des tâches et des responsabilités d’un pasteur.
L’évangile n’est pas non plus le « Vademecum du parfait petit pasteur », mais au travers de ce que le Seigneur expose dans son discours, nous voyons se dessiner quelques traits spécifiques du pasteur tel qu’il pouvait réellement être, tel que le concevait Jésus.
Donner sa vie : effectivement un berger ne compte pas ses heures. Il n’a plus de vie privée, pas de vacances non plus. Il faut s’occuper jour et nuit de ses bêtes à la fois fragiles et robustes. La vie dans les alpages peut être rude tant pour la bête que pour l’homme.
Jésus a donné l’intégralité de son existence, sans compter, sans attendre une quelconque reconnaissance outre celle de son Père qui l’accueille à sa droite.
Connaître ses brebis : même si un berger possède une multitude de bêtes, il les connait particulièrement, comme il connait aussi leur généalogie. Il les connait parce qu’il les aime non seulement parce qu’il sait que c’est son travail et sa rémunération, mais parce qu’il apprécie leur présence et leur tendresse.
Il en est de même avec le Christ qui a tant aimé le monde qu’il a donné sa vie.
Pour le berger, c’est aussi percevoir quand elles sont malades ou bien quand elles sont allègres. Le Christ au travers de la liturgie nous propose aussi de partager les joies et difficultés de notre quotidien par le biais des sacrements qui sont à la fois allégresse, guérison et affermissement de notre être, de notre âme.
Rassembler le troupeau : souvent assisté par des chiens de berger, le pasteur a pour mission de rassembler le troupeau non seulement afin de le protéger des prédateurs, mais aussi de la dispersion. Le cheptel ne peut être qu’unique.
Dès lors, le Christ a reçu de la part de son Père la mission de maintenir l’unité de ses fidèles dans sa diversité, c’est pourquoi il se fait assister par ses apôtres afin de constituer l’église « Corps du Christ ».
Le Christ est bien alors notre pasteur, et nous, nous sommes les brebis. C’est pourquoi l’Église a choisi ce dimanche comme celui des vocations sacerdotales puisque c’est à l’image du Bon Pasteur que les prêtres doivent grandir et s’affirmer.
Aujourd’hui en Île-de-France, ce sont quelques 130 séminaristes en formation spirituelle, théologique. Nous avions pu en rencontrer, venant de la France entière, lors de leurs Journées à Paris en décembre dernier.
Abbé Stéphane Gravereau
Feuille d’informations paroissiales