Frères et sœurs, Filles et fils bien-aimés du Père, passant d’une rive à une autre, la barque de Jésus et ses disciples est ballottée par des vents contraires. Ce texte de l’évangéliste saint Marc met plusieurs événements en évidence. D’une part, passer d’une rive à l’autre symbolise le passage d’un état à un autre. D’autre part, le réveil de Jésus symbolise quant à lui le passage de la mort à la vie. Tout ce champ lexical en effet, préfigure déjà la Résurrection de Jésus qui passe d’un état à un autre : de la mort à la vie ; de l’humanité à la divinité.
Ce texte nous invite nous aussi à passer d’un état à un autre, de l’Homme ancien à l’Homme nouveau. Nous devons aussi retenir que les vents contraires qui ballottent la barque expriment toutes les vicissitudes de notre vie, les situations malheureuses auxquelles nous faisons face au quotidien. En faisant constater à Jésus qu’ils sont perdus, et, en venant secourir ses apôtres, en blâmant la mer en la taisant, Jésus manifeste d’une certaine manière sa Seigneurie sur les évènements nocifs et dangereux de la nature. Mais alors, c’est quand nous traversons ces événements difficiles que nous devons en appeler au Christ comme les apôtres se sont tournés vers lui le Maître et Sauveur.
Une chose est sûre, quand nous traversons nos épreuves avec le Christ, nous sommes vainqueurs. À l’inverse, si nous orientons notre vie en dehors du Christ, nous sommes perdus. Saint Paul dit d’ailleurs à propos : si nous mourons avec lui, avec lui nous règnerons. Si nous souffrons avec lui, avec lui nous vivrons. Le Christ doit être le lot de notre cœur et notre héritage. Il en va de notre intérêt que nous puissions mettre le Christ au centre de notre vie afin que lui le Christ dise aux adversités de notre vie : Silence, tais-toi ! Amen.
Abbé Rosel-Espoir KOUKA MALELA
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