Jésus-Christ : Fils de David et Fils de Dieu 

« Voici que la vierge est enceinte, elle enfantera un fils » (Isaïe 7, 14). Prophétie réalisée en Marie. Ces paroles s’accomplirent lorsque la fille de Anne et Joachim enfanta Jésus ; l’homme de l’histoire issu du peuple juif, dans la descendance du roi David (Luc 1, 32-33). Jésus a donc partagé notre humanité.

L’évangile selon saint Matthieu commence par la présentation de la généalogie de Jésus en insistant sur son enracinement dans l’histoire humaine et spécifiquement celle du peuple d’Israël. Un tel dévoilement a pour objectif de montrer que Jésus est le Messie attendu, descendant du roi David, héritier royal, héritier de la promesse faite à Abraham.

La généalogie est divisée en trois groupes : d’Abraham à David, c’est la période des patriarches. De David à l’exil à Babylone, c’est la   période de la déportation et du déclin pour inciter le peuple à la lucidité du retour à Dieu. De l’exil à Jésus, c’est la période d’attente du salut. Cette classification montre que le projet engagé depuis Abraham passa par des mains humaines.

Lorsque l’humanité est engagée dans un projet avec la divinité, Dieu assume et supporte l’être humain comme un plus fort le ferait pour un plus faible. L’histoire de ce peuple démontre la fidélité de Dieu malgré les égarements. Concrètement, il y a dans cette généalogie quelques femmes aux histoires intrigantes : Tamar, Rahab, Ruth, Bethsabée la femme de Urie le soldat et Marie.

Deux constats se dégagent au cœur d’une telle présentation. Le premier est que Matthieu, dans son évangile permet de localiser Jésus dans le temps et dans l’espace. Le deuxième constat est que sa divinité raisonne à travers la virginité de sa mère « parmi toutes les femmes ».

En substance, l’idée d’une généalogie au début de l’évangile de Matthieu incite à reconnaitre que Jésus est l’homme qui a vécu dans l’histoire et qu’il est également le Christ de notre profession de foi, le verbe fait chair.

Abbé Joachim Paulin Amougou