Nous méditons aujourd’hui en parallèle l’imminence de la venue du Messie et l’imminence du retour du Christ. L’échéance inévitable de notre propre mort nous fait mesurer la réalité de cette avancée. Face à une telle urgence, tous les détails de la vie prennent une valeur nouvelle.

De même, pour Jean le Baptiste, dans le récit de saint Marc, tous les détails ont un sens. Ainsi Jean est-il au désert qui est le lieu de l’exode, mais aussi le lieu du passage de la servitude à la liberté. Il fait alors le lien entre le passé du peuple saint et son avenir. Enfin, il désigne Celui qui vient: Il sera comme le soleil qui fait pâlir toutes les lumières, comme le Maître vrai, qui ne propose plus un simple bain, mais une nouvelle naissance.

« Bonne Nouvelle de Jésus Christ » : il ne s’agit pas d’un livre, il s’agit de toi, Seigneur. Tu es le Fils de Dieu venu nous dire cette Bonne Nouvelle, nous la faire expérimenter. Tu es, la Bonne Nouvelle vivante, l’amour de Dieu incarné. Cette Bonne Nouvelle a commencé à ta naissance. Elle se poursuit aujourd’hui, et elle sera proclamée jusqu’à la fin des temps. Le Concile Vatican II l’a rappelé: « C’est le Christ qui parle tandis qu’on lit dans l’Église les Saintes Écritures ».

Augmente notre foi, Seigneur. Que nous sachions découvrir ta présence, ton amour, à travers les mots que nous lisons ou que nous entendons. Que nous sachions accueillir toujours plus la joie de ton salut, pour vivre dans la paix des enfants de Dieu et pour partager cette joie et cette paix avec les autres.

Voici que j’envoie mon messager devant toi… Jean-Baptiste a été ce messager. Il a préparé le cœur de ses contemporains à t’accueillir. Il leur a montré la Bonne Nouvelle vivante, toi, Jésus dont le nom signifie « Dieu sauve ». Il a dirigé vers toi ses disciples et les foules. Tu nous appelles aujourd’hui au même témoignage. Tu veux faire de nous des messagers de cette Bonne Nouvelle.

Il y a parmi vous quelqu’un que vous ne connaissez pas – disait Jean Baptiste aux foules de son temps. C’est toujours la même chose. Tu demeures parmi nous dans l’Eucharistie, Seigneur, mais combien l’ignorent…

Donne-nous la disponibilité et l’humilité de Jean Baptiste, pour amener à toi les hommes de notre temps. Renouvelle notre intelligence, donne-nous ta patience pour que, loin de céder au découragement – parce que tu tardes à venir – nous grandissions dans l’espérance de la réalisation de ce que tu as promis et attendions fermement ce ciel nouveau et cette terre nouvelle où résidera la justice. Viens établir ton règne de justice et de paix en nous, en chacun de tes enfants.  Ainsi la terre entière connaîtra son Sauveur.

P. Pierre Fulara

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